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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

vendredi 13 novembre 2009

13 novembre 1918

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Compte rendus mission des parlementaires – 13.11.1918 – 11 h. 30

Cornimont. 11 h. 15.
Route de Vieux Thann
Message a été remis à un lieutenant commandant la compagnie de grand garde à Cernay. Personne entre nos lignes et Cernay. La compagnie paraît être au complet et en bon ordre. Le parlementaire rentre dans nos lignes et attend.

Route de la Lauch
Pas de nouvelles.

Route de Munster
Parlementaire a été reçu et a remis le message. Pas d’autres nouvelles.

C.R. du capitaine Rigollet (radio)
Pas de réponse sur le front de l’armée. Il en est de même sur le front des armées sauf en Belgique où l’ennemi a correspondu par la Tour Eiffel. Le capitaine Rigollet doit-il continuer les appels toutes les deux heures comme il l’a prescrit ?

Bruyères. 11 h. 30.
Route de Senones Le Ct Ferraud, EM du 10e CA, route de Senones. Pli remis contre reçu. On a déclaré au Ct qu’il fallait 3 heures pour que le pli arrive à la DI et autant pour le retour de la réponse. Le Ct Ferraud attend aux avant-postes.

Route de Frapelle
Ct Fordebard, EM du 10e CA. Pli remis contre reçu. A l’instant (11 h. 35), des parlementaires allemands viennent de lui rapporter un pli qu’il est en train d’examiner.

Montreux. 11 h. 45.
Division du Sud
Le capitaine Carradec s’est présenté à 7 h. 30 route de Bisel. A 8 h. 30 trois soldats se présentent à lui. Arrivée de l’officier à 9 h. Pli remis contre reçu. L’officier allemand a déclaré que le Ct de la Division est sur le Rhin, d’où possibilité de retard dans la réponse.

Division du Centre
Pli remis à 8 h. route de Carspach au Ct de la 9e Compagnie du 93e Landwehr.

Division du Nord
Pli reçu devant Pont d’Aspach par un Ct de compagnie.

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Renseignements complémentaires du 1er CA au sujet du parlementaire de la route de Munster, Lt Sudre de la 162e DI.

Reçu à Stosswihr, conduit à Munster, P.C. du Col. Ct le 12e L. Bavarois qui déclare impossible de le faire conduire en auto à la division à Kientzheim. La division n’aurait plus de voiture. L’officier (interprète d’allemand) téléphone à la division qui lui fait savoir que les réponses se préparaient, mais ne pourraient pas être données avant 18 heures. Le parlementaire a exigé et obtenu les réponses pour 14 heures. Elles concerneraient le secteur des Trois-Epis et celui de Munster. La division allemande a rendu compte qu’elle n’avait été touchée par aucun appel de T.S.F.

Des prisonniers français regagnent nos lignes vers la Schlucht, nombre encore inconnu. Parmi eux les deux coureurs du régiment Rapp[1], quelques tirailleurs et chasseurs alpins.[2]

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Renseignements sur les parlementaires – 16 h.

Cornimont
Munster. Rien de nouveau.

Route de la Lauch. Pas de nouvelles.

Route de Cernay. Un officier boche s’est présenté à 15 h. et a apporté les dispositifs devant le 123e Landwehr. Doit apporter ultérieurement tous ceux qui sont devant le front de la 26e DI. Le général Lebouc lui a fait remettre un pli exigeant la remise de tous les autres documents concernant la 26e DI pour demain matin.

Montreux
19 h. Tous les renseignements ne sont pas encore parvenus. Manque encore une division. Les documents sont envoyés par courrier spécial.

22 h. 30
Bruyères
Parlementaire route de Gérardmer : vient de rentrer avec les renseignements. Parlementaire route de Wesserling rend compte que renseignements ne pourront parvenir que demain matin.

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Source : cote SHD 19N1300

[1] Le « régiment Rapp » est le 127e Régiment d’Infanterie. « 25 octobre [1918]. Dans la nuit du 24 au 25 (vers 20 heures 30), deux coureurs disparaissent dans une embuscade à l’intérieur de nos lignes. Pertes : 2 disparus. » (JMO du 127e R.I., 26N686/4).
« En arrivant au P.C. de l’I.D., mes yeux sont frappés par une grande pancarte : « Tout pli secret doit être escorté par quatre hommes ». J’apprends que les anciens gardes forestiers allemands font de fréquentes incursions dans nos lignes et que plusieurs de nos coureurs et de nos agents de liaison ont été enlevés. C’est à cela que se borne, pour le moment, la guerre dans notre pacifique secteur et jusqu’à l’armistice nous n’entendrons plus guère le bruit du canon. » (Emile CARLIER [127e R.I.], Mort ? Pas encore ! Société Archéologique de Douai, 1993)
[2] « 13 novembre [1918]. Aux termes de l’armistice, l’ennemi doit livrer dans les 48 heures, le plan de ses champs de mines et pièges divers. La VIIe Armée envoie au commandant du Détachement d’Armée B un radio pour lui prescrire d’envoyer les plans en question par un parlementaire pour 10 heures, le 13 novembre, route Sulzeren-Schlucht.
Le radio n’ayant pas été capté par l’ennemi, le lieutenant Sudre de l’Etat-Major de la D.I. est envoyé en parlementaire sur la route Sulzeren-Munster. Il franchit les lignes accompagné de 2 trompettes vers 7 h. et est conduit à Munster au P.C. du Colonel von Bothmer.
Du P.C. il téléphone à la D.I. allemande qui lui rend compte qu’elle comptait envoyer ces plans vers 18 heures, qu’elle n’a pas d’automobile pour aller le chercher à Munster et qu’elle le prie de patienter jusqu’à 14 heures.
Le lieutenant Sudre rentre dans nos lignes, rend compte téléphoniquement à la D.I. à Gérardmer et repart pour Munster où les plans relatifs au Secteur de la Schlucht et à celui du Bonhomme lui sont remis.
14 novembre. Des prisonniers libérés passent les lignes en grand nombre. Un centre de triage de rapatriés est créé à Gérardmer par la 162e D.I.
Deux délégations alsaciennes, l’une de Colmar, l’autre de Strasbourg, se présentent devant nos lignes et sont reçues à la D.I. et au C.A. » (JMO de la 162e D.I., 26N454/005)

Texte Eric Mansuy
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